Le grand trône blanc (Apocalypse 20: 11-15)

De la méditation « Paroles de foi et de bonne doctrine »

de J.N. Darby -  ME 1904 page 298  -  ME 1905 page 118  -  ME 1906 page 17

La méditation est publiée paragraphe par paragraphe.

Contenu de l’ensemble de la méditation :

1.           «Donne-moi à boire» (Jean 4: 10)

2.           «Qui nous fera voir du bien» (Psaumes 4: 6) «Viens et vois» (Jean 1: 47)

3.           «M'aimes-tu?» (Jean 21: 12-19)

4.           Le fils prodigue (Luc 15: 11-24)

5.           Comme une greffe sur un arbre sauvage   

6.           Les Ecritures (2 Timothée 3: 14-17)

7.           Immortalité, vie éternelle et résurrection

8.           La divinité de Jésus Christ

9.           «La foi sans les oeuvres est morte» (Jacques 2 : 26)

10.       «Un arbre mauvais» (Matthieu 7: 18)

11.       Le commandement de l'Eternel à Josué (Josué 1: 1-9)

12.       Le grand trône blanc (Apocalypse 20: 11-15)

13.       Une vie d'activité dans l'obscurité

14.       L'Assemblée qui est son corps (Ephésiens 1: 22, 23)

15.       La valeur de la mort de Christ

16.       La Croix, ou Le péché qui abonde et la grâce qui surabonde (Luc 23: 32-43)

17.       « En mémoire de Moi» (1 Corinthiens 11: 23-26)

18.       «Nous avons toujours confiance» (2 Corinthiens 5: 1-8; 1 Jean 3: 2)

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Le grand trône blanc (Apocalypse 20: 11-15)

Apocalypse 20 v.11-15 :

« Et je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus, de devant la face duquel la terre s’enfuit et le ciel ; et il ne fut pas trouvé de lieu pour eux.

Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres. Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu. Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu. »

Apocalypse 21 v.1-9:

« Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus.

Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. .... Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. ... À celui qui a soif, je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie. Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils. Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort.

Et l’un des sept anges qui avaient eu les sept coupes pleines des sept dernières plaies, vint et me parla, disant : Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau. »

 

Voici maintenant le jugement des morts.

Il n'est pas question de la venue de Christ ici. (comparez Apocalypse 19 v.11 avec ch. 21 v.1).

Un grand trône blanc, est dressé ; le jugement s'y exerce selon la pureté de la nature de Dieu. Il ne s'agit pas ici des voies de Dieu envers la terre, ou envers la puissance du mal, mais envers les âmes. Le ciel et la terre, scènes du jugement, disparaissent ; les secrets des coeurs des hommes sont jugés par Celui qui les connaît tous (Romains 2 v.16 : « seront jugés, … au jour où Dieu jugera par Jésus Christ les secrets des hommes, selon mon évangile. » ).

Le ciel et la terre s'enfuient de devant la face de Celui qui est assis sur le trône, et les morts, les grands et les petits, se tiennent devant le trône, (Jean 5 v.28-29 : « car l’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement. » ; Actes des Apôtres 24 v.15 : « … ayant espérance en Dieu, — espérance que ceux-ci nourrissent aussi eux-mêmes, — qu’il y aura une résurrection, tant des justes que des injustes. »).

Le jugement est selon les oeuvres, d'après ce qui est écrit dans les livres de mémoire (Jean 12 v.48 « Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles, a qui le juge ; la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour. » ).

Cependant un autre élément est mis en évidence.

La grâce souveraine seule avait sauvé selon le dessein de Dieu (2 Timothée 1 v.8-10 : « … l’évangile, selon la puissance de Dieu, qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le christ Jésus avant les temps des siècles, mais qui a été manifestée maintenant par l’apparition de notre Sauveur Jésus Christ, qui a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile … » ; Ephésiens 2 v.8-9 : « … vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie … » ). Il y avait un livre de vie. Quiconque n'y était pas écrit était jeté dans l'étang de feu.

Mais c'est la scène de clôture et de séparation finale pour toute la race des hommes et pour ce monde. Et, bien que chaque homme soit jugé selon ses oeuvres, toutefois la grâce souveraine seule en a délivré quelques-uns ; et quiconque n'était pas trouvé dans le livre de la grâce était jeté dans l'étang de feu. La mer rendit les morts qui étaient en elle ; la mort et le hadès rendirent les leurs.

Le jugement divin met fin pour toujours à la mort et au hadès. Le ciel et la terre s'enfuient, mais ils renaîtront ; la mort et le hadès jamais. Il n'y a pour eux qu'une destruction et un jugement divins. Ils sont considérés comme la puissance de Satan. Il a la puissance de la mort et les portes du hadès ; c'est pourquoi la mort et le hadès sont détruits judiciairement pour toujours, Ils n'auront plus jamais de puissance. Ils sont personnifiés; mais il n'est pas question naturellement de les tourmenter ou de les punir; c'est quand le diable lui-même est jeté dans l'étang de feu qu'il est question de tourment au chapitre 20 v.10 (« Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles. »). Mais la mort n'était pas détruite alors; car les méchants qui étaient morts n'avaient pas encore été ressuscités pour le jugement. Maintenant ils le sont ; et le dernier ennemi est détruit. Je ne doute pas que la force de l'image ne soit dans ce que tous les morts maintenant jugés (tout le contenu du hadès, dans lequel s'était trouvée la puissance de la mort) sont jetés dans l'étang de feu, de sorte que la mort et le hadès qui n'avaient d'existence que dans leur état, sont détruits entièrement et judiciairement en y étant jetés.

Les saints étaient sortis dès longtemps de la mort et du hadès (1 Corinthiens 15 v.51-57 : « Voici, je vous dis un mystère : Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous serons tous changés : en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés. Car il faut que ce corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce mortel revête l’immortalité. Or quand ce corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire ». « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? ». Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! » ; 1 Thessaloniciens 4 v.13-18 : « 13 Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc l’un l’autre par ces paroles). » ; Apocalypse 20 v.4-6 : « Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans : le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans. ») ; mais ces derniers subsistent pour les méchants.

Or ces deux personnifications sont, comme conséquence du jugement du trône blanc, jetés dans l'étang de feula mort seconde. La limite et la mesure pour y échapper, c'est le livre de vie.

La seconde mort

L'expression « la seconde mort » s'explique par la Parole elle-même. : C'est l'étang de feu. Il est dit que le tourment y subsistera !  

C'est la seconde mort, non pas ce qui l'occasionne ; les méchants y ont leur part.

Si vous me demandez ce que je pense de la seconde mort, je répondrai que c'est la séparation judiciaire de l'homme d'avec Dieu, dans l'étang de feu, comme la mort est la séparation de l'âme et du corps …

Nous trouvons que ceux qu'on y voit sont des êtres vivants. Ils y sont tourmentés (Apocalypse 14 v.10-11 : « … lui aussi boira du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère ; et il sera tourmenté dans le feu et le soufre devant les saints anges et devant l’Agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont aucun repos, ni jour, ni nuit, … » ; ch. 20 v.10 : « … le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète ; et ils seront tourmentés, jour et nuit, aux siècles des siècles. »). Ce n'est donc pas cesser d'exister

En tant que châtiment, l’étang de feu, ne peut en rien vouloir dire « cesser d’exister » ! Une telle signification ne saurait s'appliquer à la mort et à l'enfer ! En aucun cas le tourment ne signifie cesser d'exister ! Le tourment ne pourrait cesser que si la personne tourmentée pouvait cesse d'exister. Etant l’étang de feu, qui ne s’éteint pas, la seconde mort n'est pas la cessation de l'existence !

 

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