«M'aimes-tu?» (Jean 21: 12-19)

De la méditation « Paroles de foi et de bonne doctrine »

de J.N. Darby -  ME 1904 page 298  -  ME 1905 page 118  -  ME 1906 page 17

La méditation est publiée paragraphe par paragraphe.

Contenu de l’ensemble de la méditation :

1.           «Donne-moi à boire» (Jean 4: 10)

2.           «Qui nous fera voir du bien» (Psaumes 4: 6) «Viens et vois» (Jean 1: 47)

3.           «M'aimes-tu?» (Jean 21: 12-19)

4.           Le fils prodigue (Luc 15: 11-24)

5.           Comme une greffe sur un arbre sauvage   

6.           Les Ecritures (2 Timothée 3: 14-17)

7.           Immortalité, vie éternelle et résurrection

8.           La divinité de Jésus Christ

9.           «La foi sans les oeuvres est morte» (Jacques 2 : 26)

10.       «Un arbre mauvais» (Matthieu 7: 18)

11.       Le commandement de l'Eternel à Josué (Josué 1: 1-9)

12.       Le grand trône blanc (Apocalypse 20: 11-15)

13.       Une vie d'activité dans l'obscurité

14.       L'Assemblée qui est son corps (Ephésiens 1: 22, 23)

15.       La valeur de la mort de Christ

16.       La Croix, ou Le péché qui abonde et la grâce qui surabonde (Luc 23: 32-43)

17.       « En mémoire de Moi» (1 Corinthiens 11: 23-26)

18.       «Nous avons toujours confiance» (2 Corinthiens 5: 1-8; 1 Jean 3: 2)

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«M'aimes-tu?» (Jean 21: 12-19)

Jean 21 v.12-19:

« …  Jésus leur dit : Venez, dînez. Et aucun des disciples n’osait lui demander : Qui es-tu ? sachant que c’était le Seigneur. Jésus vient et prend le pain, et le leur donne, et de même le poisson. Ce fut là la troisième fois déjà que Jésus fut manifesté aux disciples, après qu’il fut ressuscité d’entre les morts.

Lors donc qu’ils eurent dîné, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne font ceux-ci ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Pais mes agneaux. Il lui dit encore une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Il lui dit : Sois berger de mes brebis. Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui disait pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui dit : Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te dis : Quand tu étais jeune, tu te ceignais, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras devenu vieux, tu étendras les mains, et un autre te ceindra, et te conduira où tu ne veux pas. Or il dit cela pour indiquer de quelle mort il glorifierait Dieu. Et quand il eut dit cela, il lui dit : Suis-moi. »

 

Le Seigneur commence par la pleine restauration de l'âme de Pierre. Il ne lui reproche pas sa faute, mais il juge la source du mal qui l'a produitela confiance en soi. Pierre avait déclaré que si tous reniaient Jésus, lui du moins ne le renierait pas, Le Seigneur lui demande donc : « M'aimes-tu plus que ne font ceux-ci ? » et Pierre est réduit à reconnaître qu'il fallait l'omniscience de Dieu pour savoir que lui, qui s'était vanté d'avoir pour Jésus plus d'amour que les autres, avait réellement quelque affection pour Lui. Cette question répétée trois fois sonde en réalité les profondeurs de son coeur.

Ce ne fut qu'à la troisième fois qu'il dit : «Tu connais toutes choses, tu sais que je t'aime». Jésus ne le laisse pas, que sa conscience n'en soit venue là. Néanmoins la grâce qui agissait pour le bien de Pierre — la grâce qui l'avait suivi malgré tout, priant pour lui avant qu'il eût senti ses besoins ou qu'il eût commis la faute — la grâce est parfaite ici comme auparavant. Car au moment où l'on aurait pu penser que tout au plus il serait restauré par la miséricorde divine, il reçoit le plus grand témoignage de grâce qui pût lui être conféré. Quand il est humilié de sa chute, et amené à dépendre entièrement de la grâce, la grâce surabondante se déploie envers lui. Le Seigneur lui confie ce qu'il aimait le plus — les brebis qu'il venait de racheter. Il les remet aux soins de Pierre. C'est la grâce qui s'élève et demeure au-dessus de tout ce que l'homme est, et qui, par conséquent, produit la confiance, non en soi-même, mais en Dieu comme celui en la grâce duquel on peut toujours se confier, qui est plein de grâce, parfait en grâce Cette grâce est au-dessus, de tout, reste toujours la même, et nous rend capables d'accomplir son oeuvre, et envers qui ? envers l'homme qui en a besoin. Elle crée la confiance selon la mesure dans laquelle elle agit.

Il me semble qu'il y a une progression dans ce que dit le Seigneur à Pierre. Il demande : «M'aimes-tu plus que ne font ceux-ci ?» Pierre dit «Tu sais que je t'affectionne». Jésus répond : « Pais mes agneaux ». La seconde fois, il dit seulement : « M'aimes-tu? » omettant la comparaison entre Pierre et les autres, ce que Pierre avait d'abord prétendu. Pierre réitère la déclaration de son affection. Jésus lui dit : « Sois berger de mes brebis ». La troisième fois, il dit : « M'affectionnes-tu ? » employant les expressions mêmes de Pierre ; et sur la réponse de Pierre qui saisit cet usage de ses paroles par le Seigneur, Jésus dit : « Pais mes brebis ». Les rapports entre Pierre et Christ connu sur la terre, le rendaient capable de paître le troupeau du résidu juif — de nourrir les agneaux en leur montrant le Messie tel qu'il avait été, et d'agir comme un berger en guidant les plus avancés et leur procurant la nourriture.

Mais la grâce du tendre Sauveur ne s'est pas arrêtée là. Pierre pouvait encore sentir le chagrin d'avoir manqué une telle occasion de confesser le Seigneur au moment critique. Jésus l'assure que, s'il avait failli en le suivant avec sa propre volonté, il lui serait permis de le faire par la volonté de Dieu ; et si, lorsqu'il était jeune, il se ceignait lui-même, d'autres le ceindraient quand il serait devenu vieux et le conduiraient où il ne voudrait pas. Il lui serait donné par la volonté de Dieu, de mourir pour le Seigneur, comme précédemment il s'était déclaré prêt à le faire par sa propre force. Maintenant aussi que Pierre était humilié et soumis entièrement à la grâce — qu'il savait qu'il n'avait point de force — qu'il sentait sa dépendance du Seigneur, sa complète incapacité s'il se confiait en sa propre puissance — maintenant, je le répète, le Seigneur appelle Pierre à le suivre ; ce qu'il avait prétendu faire quand le Seigneur lui avait dit qu'il ne le pouvait pas. C'était ce que désirait son coeurCe qu'il avait eu la prétention de faire et ne l'avait pu, il le ferait maintenantsuivre Christ en prison et jusque dans la mort.

 

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