Le Saint Esprit dans le livre de l'Apocalypse

De la méditation « Le don du Saint Esprit »

de Brockhaus R. -  ME 1908 page 17  -  ME 1909 page 16

 

Contenu de l’ensemble de la méditation :

0.  Préface

1.  La personne du Saint Esprit

2.  Le baptême du Saint Esprit et de feu 

3.  L'autre Consolateur

4.  La venue de l'autre Consolateur

5.  Des différents modes de communication du Saint Esprit

6.  Le Saint Esprit, comme sceau et gage

7.  Le temple du Saint Esprit

8.  Un seul corps et un seul Esprit

9.  Le Saint Esprit dans le livre de l'Apocalypse

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Le Saint Esprit dans le livre de l'Apocalypse

«Grâce et paix à vous, de la part de Celui qui est, et qui était et qui vient, et de la part des sept Esprits qui sont devant son trône, et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le prince des rois de la terre!» (Apocalypse 1: 4, 5).

Il manquerait un trait important à ce tableau, si nous ne jetions, pour terminer, un regard sur la personne du Saint Esprit, telle qu'elle nous est présentée dans l'Apocalypse. Comme ce livre lui-même porte un caractère prophétique et judiciaire, de même le Saint Esprit apparaît ici essentiellement comme l'Esprit de prophétie, qui, étant lui-même dans le ciel, montre l'avenir aux croyants qui vivent sur la terre, et de plus, comme Esprit de jugement. Même dans les épîtres adressées aux sept assemblées de l'Asie mineure, considérées comme représentant l'Eglise dans sa responsabilité ici-bas, l'Esprit ne se trouve pas dans l'Eglise, mais il lui parle. Ce n'est pas l'Esprit qui habite dans le croyant individuellement, ou qui distribue des dons et agit dans l'Assemblée comme il veut; mais, comme le Seigneur lui-même est vu dans un caractère sacerdotal et judiciaire, marchant au milieu des sept lampes d'or, l'Esprit se tient dehors, juge et avertit les assemblées: «Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l'Esprit dit aux assemblées».

Et tandis que, dans tous les autres écrits du Nouveau Testament, il n'est question que de l'Esprit ou d'un seul Esprit, nous lisons d'emblée dans l'Apocalypse (sans doute en rapport avec le septuple pouvoir spirituel d'Esaïe 11: 2), qu'il y a sept Esprits devant le trône de Dieu. Cette apparition est si frappante qu'elle montre au lecteur attentif du livre de l'Apocalypse, qu'il se trouve sur un terrain tout nouveau. Le temps de la grâce de Dieu, dans lequel il a révélé le mystère merveilleux de Christ et de l'Assemblée, caché en Lui dès les siècles et les générations, est passé; le temps du jugement est venu. Dieu lui-même apparaît sur le trône de jugement; tout ce qui est dans le ciel et sur la terre est jugé: l'Eglise, l'homme comme tel, les puissances du monde, les démons, etc. Et quand le prophète voit les «sept esprits», cela nous montre les côtés si variés de la perfection de l'Esprit, tels qu'ils se déploient dans les voies du gouvernement de Dieu envers cette terre et ses habitants; c'est pour cela aussi qu'il est vu «devant le trône de Dieu». Au chapitre 4, il apparaît sous l'image de «sept lampes de feu» brûlant devant le trône et, au chapitre 5, les sept yeux de l'Agneau prêt à ouvrir le livre de l'héritage et à en briser les sceaux, sont appelés «les sept Esprits de Dieu envoyés sur toute la terre». Le but de l'opération de Dieu n'est plus grâce et bénédiction, mais un juste jugement exercé avec un pouvoir divin et en pleine connaissance de cause. L'Esprit est devant nous, non pas comme le don précieux de Dieu à son Eglise, mais comme l'énergie active du pouvoir judiciaire de l'Agneau, comme l'Esprit de jugement qui sonde et amène tout à la lumière. Il y aura bien aussi, dans ces jours affreux, des croyants sur la terre, des hommes nés de nouveau par la puissance de l'Esprit, conduits par lui et fortifiés dans leur témoignage; mais le caractère de son activité en eux est tout autre que maintenant. Tandis qu'aujourd'hui il habite dans les croyants comme un Esprit de communion et les introduit dans toute la plénitude de ce qui leur est donné en Christ, il opérera de nouveau, dans les temps de la fin, à la manière de l'Ancien Testament, et sera comme un Esprit de prophétie qui n'habite pas ici-bas, reliant les coeurs des rachetés avec le ciel, mais qui leur montrera l'avenir et ce qu'ils recevront, lorsque Christ apparaîtra et anéantira leurs ennemis. De là aussi l'appel des saints de la fin à la vengeance divine.

Mais à la fin du livre, quand le cercle des communications prophétiques sur les voies de Dieu en jugement est clos, le Seigneur se tourne vers son Assemblée ici-bas, et s'annonce à elle en rapport avec son espérance céleste, comme l'étoile brillante du matin, et nous lisons: «L'Esprit et l'Epouse disent: Viens!» Ce ne sont plus sept Esprits qui, comme des lampes de feu, brûlent devant le trône de Dieu, les symboles du jugement n'effraient pas nos regards; non, c'est la personne si bien connue de l'Epouse, le Saint Esprit envoyé du ciel ici-bas, le Messager divin qui doit l'amener d'un pays lointain à l'Epoux bien-aimé, qui l'a soigneusement conduite à travers le désert, et est sur le point d'atteindre au terme de sa mission. En pleine harmonie avec les sentiments de l'Epouse, il désire quitter cette terre et amener l'Epouse, fruit de son activité, là où, aux côtés du Fils de Dieu, délivrée de tout danger et de toute tentation, elle siégera en gloire d'éternité en éternité.

«Qui est cet homme qui marche dans les champs à notre rencontre?» demandait jadis Rebecca, lorsque arrivée de son long voyage, elle vit Isaac venir à elle; et Eliézer répondit: «C'est mon seigneur». Il en sera bientôt de même, — oh! qui pourrait saisir les délices de cette heure? — notre voyage finira; notre fidèle Seigneur viendra au-devant de nous, et l'Esprit Saint qui, durant le long pèlerinage dans le désert, a si souvent fortifié nos coeurs et nos mains en nous parlant de Jésus, dirigera les yeux de tous sur Celui qu'il est venu glorifier.

Cher lecteur, nous avons médité ensemble un sujet merveilleux, et tu sentiras avec moi que nous n'avons que bien peu pénétré dans ses profondeurs et ses hauteurs, que nous n'avons que bien légèrement effleuré la gloire de la personne sublime et divine du Saint Esprit. Mais Dieu soit loué de ce qu'il nous a donné de la discerner et de la comprendre un peu! Il est puissant pour donner davantage; et ce peu que nous pouvons saisir, réveille en nous le désir de la perfection et nous fait pressentir la plénitude placée devant nos coeurs et préparée pour nous. Et si nous demandons quel est le centre de toute cette plénitude glorieuse, l'objet et le but de toute l'activité du Saint Esprit, le commencement et la fin de toutes les voies de Dieu? la réponse est: Jésus — Jésus — Jésus! Celui qui dit: «Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange… Moi, je suis la racine et la postérité de David, l'étoile brillante du matin».

«Et l'Esprit et l'Epouse disent: Viens! Et que celui qui entend, dise: Viens. Et que celui qui a soit, vienne; que celui qui veut, prenne gratuitement de l'eau de la vie!»

 

NB

Si quelque chose n’était pas clair pour le lecteur de ce message, qu’il n’hésite pas à poser des questions à ce sujet à l’adresse bible@beauport.eu

Claude Beauport