Réflexions sur le livre des
Proverbes
Méditation du frère Pierre Rossel
Contenu :
1er
passage au chapitre 3 versets 5 et 6
2ème
passage au chapitre 3 versets 21 à 26
3ème passage au chapitre 14 verset 32
4ème passage au chapitre 16 verset 20
5ème passage au chapitre 22 versets 17
à 21
6ème passage au chapitre 28 versets 25
à 26
7ème passage au chapitre 11 verset 28
8ème passage au chapitre 29 verset 25
9ème passage au chapitre 30 verset 5
La lecture
de quelques passages du livre des proverbes :
1.
Proverbes 1 versets 1 à 6
« 1
Proverbes
de Salomon, fils de David, roi d’Israël, 2
pour connaître la sagesse et l’instruction, pour discerner les paroles
d’intelligence ; 3 pour
recevoir instruction dans la sagesse, la justice, le juste jugement, et la
droiture ; 4 pour donner aux
simples de la prudence, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion. 5 Le sage écoutera, et croîtra en
science, et l’intelligent acquerra du sens 6
pour comprendre un proverbe et une allégorie, les paroles des sages et leurs
énigmes. »
2.
Proverbes 3 versets 5 à 6
« 5 Confie-toi de tout ton cœur à
l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; 6 dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers.»
3.
Proverbes 3 versets 21 à 26
« 21 Mon fils, que
ces choses ne s’éloignent point de tes yeux : garde le sain conseil et la
réflexion, 22 et ils seront la vie
de ton âme et la grâce de ton cou. 23
Alors tu iras ton chemin en sécurité, et ton pied ne se heurtera point. 24 Si tu te couches tu n’auras point de
crainte ; mais tu te coucheras et ton sommeil sera doux. 25 Ne crains pas la frayeur subite, ni
la ruine des méchants quand elle surviendra ; 26 car l’Éternel sera ta confiance, et il gardera ton pied d’être
pris. »
4.
Proverbes 11 verset 28
« 28 Celui-là tombe
qui se confie en ses richesses ; mais les justes verdissent comme la
feuille.»
5.
Proverbes 14 verset 32
« 32 Le méchant est
chassé par son iniquité, mais le juste est plein de confiance, dans sa mort
même.»
6.
Proverbes 16 verset 20
« 20 Celui qui prend
garde à la parole trouvera le bien, et qui se confie en l’Éternel est
bienheureux.»
7.
Proverbes 22 versets 17 à 21
« 17 Incline ton oreille et écoute
les paroles des sages, et applique ton cœur à ma science ; 18 car c’est une chose agréable si tu
les gardes au dedans de toi : elles seront disposées ensemble sur tes
lèvres. 19 Afin que ta confiance
soit en l’Éternel, je te les ai fait connaître à toi, aujourd’hui. 20 Ne t’ai-je pas écrit des choses
excellentes en conseils et en connaissance, 21 pour te faire connaître la sûre norme des paroles de vérité,
afin que tu répondes des paroles de vérité à ceux qui t’envoient ? »
8.
Proverbes 28 versets 25 à 26
« 25 Celui qui a l’âme altière
excite la querelle ; mais qui se confie en l’Éternel sera engraissé. 26 Qui se confie en son propre cœur est
un sot ; mais qui marche dans la sagesse, celui-là sera délivré.»
9.
Proverbes 29 verset 25
« 25
La
crainte des hommes tend un piège, mais qui se confie en l’Éternel est élevé
dans une haute retraite.»
10.Proverbes 30 verset 5
« 5 Toute parole de Dieu est
affinée ; il est un bouclier pour ceux qui s’attendent à lui.»
L’Esprit de
Dieu avait deux buts devant
lui en nous donnant et en conservant le livre de Proverbes.
Premier but
Le premier
but est celui que nous avons dans les premiers versets que nous avons
considérés dans l’introduction, et qui est aussi l’introduction du livre. Il
est clairement dit : « Proverbes de Salomon, fils de David, roi d’Israël, pour connaître la sagesse et
l’instruction, pour discerner
les paroles d’intelligence ; pour
recevoir instruction dans la sagesse, la justice, le juste jugement, et la
droiture ; pour donner aux
simples de la prudence, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion.
Le sage écoutera, et croîtra en science, et l’intelligent acquerra du sens, pour comprendre un proverbe et une
allégorie, les paroles des sages et leurs énigmes ». C’est là
le 1er but pour lequel le livre des Proverbes nous a été donné.
Pour que
nous a apprenions à connaître ce qu’est la sagesse. C’est une
pensée merveilleuse. Il ne s’agit pas seulement de la sagesse en tant que vertu
morale, hautement appréciée et appréciable, qui s’appelle la sagesse. Mais
l’Esprit de Dieu, en nous donnant ce livre veut nous mettre en contact avec une
personne. La sagesse dans le livre des Proverbes est
personnifiée.
Chacun se
souvient du chapitre 8 :
« …
22 L’Éternel m’a possédée au commencement de sa voie, avant
ses œuvres d’ancienneté. 23 Dès
l’éternité je fus établie, dès le commencement, dès avant les origines de la
terre. 24 Quand il n’y avait pas
d’abîmes, j’ai été enfantée, quand il n’y avait pas de sources pleines d’eaux. 25 Avant que les montagnes fussent
établies sur leurs bases, avant les collines, j’ai été enfantée, 26 lorsqu’il n’avait pas encore fait la
terre et les campagnes, et le commencement de la poussière du monde. 27 Quand il disposait les cieux,
j’étais là ; quand il ordonnait le cercle qui circonscrit la face de
l’abîme, 28 quand il établissait les
nuées en haut, quand il affermissait les sources des abîmes, 29 quand il imposait son décret à la
mer, afin que les eaux n’outrepassassent point son commandement, quand il
décrétait les fondements de la terre : 30 j’étais alors à côté de lui son nourrisson, j’étais ses délices
tous les jours, toujours en joie devant lui, 31 me réjouissant en la partie habitable de sa terre, et mes
délices étaient dans les fils des hommes. »
En relisant ce chapitre, on voit que la sagesse est plus qu’une vertu morale, c’est une personne, et cette personne est le Seigneur Jésus lui-même , tel qu’il se révèle à nous-mêmes dans le Nouveau Testament. Il est ainsi celui qui nous a été fait Sagesse de la part de Dieu (1 Corinthien 1 v.30 : «… 30 … le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption, … »). L’apôtre Paul, dans cette épitre aux Corinthiens, s’adressait à des frères qui couraient gravement le danger d’être imbus de leur propre sagesse et qui s’en référaient très volontiers à la sagesse grecque, sagesse antique effectivement si célèbre. C’est en cette sagesse-là qu’ils s’en remettaient, au point que l’Apôtre doit leur dire « mais qui est notre sagesse ? », mais c’est « Christ, la Sagesse de Dieu », « Christ la puissance de Dieu », « Christ nous a été fait sagesse de la part de Dieu ».
Déjà dans l’Ancien Testament, et en particulier dans ce livre des Proverbes, nous trouvons le Seigneur Jésus, qui y est comme pressenti. Il y est annoncé sous ce caractère de la Sagesse. Il est la sagesse personnifiée. C’est là le premier but du livre des Proverbes : nous mettre en contact avec la sagesse et plus exactement, la Sagesse personnifiée qu’est Christ lui-même.
Nous avons besoin de nous en souvenir. La Parole de Dieu ne nous fait pas seulement à connaître la sagesse en tant que vertu morale, ce qui est aussi important, mais nous donne à connaître déjà par avance la personne de Christ lui-même.
Deuxième but
Il y a un deuxième but pour lequel l’Esprit de Dieu nous a laissés ce livre des Proverbes du Roi Salomon. Ce deuxième but est clairement écrit dans l’un des versets mentionnés en introduction. C’est au chapitre 22 au verset 19 « 19 Afin que ta confiance soit en l’Éternel, je te les ai fait connaître à toi, aujourd’hui. », … Le livre des Proverbes nous fait connaître toutes ces paroles des sages, tous ces proverbes, toute cette vérité divine que nous découvrons tout au long de la lecture du livre. C’est une telle vérité que le Seigneur nous dit nous avoir révélée et communiquée, afin que notre confiance soit en l’Eternel. Il est utile d’insister sur cette pensée-là.
Au premier abord, si on nous parlait d’un livre de l’Ancien Testament, et si on nous conseillait la lecture d’un livre de l’Ancien Testament, pour nous encourager à cette confiance, pour stimuler d’avantage notre confiance dans le Seigneur, il est fort probable que l’on nous citerait le livre des Psaumes. Et on n’aurait certainement pas tort. On nous dirait de lire le livre des Psaumes, et combien notre confiance sera, pour ainsi dire, augmentée dans la personne de Dieu lui-même. Mais, ami lecteur, le livre de Proverbes est un livre qui s’adresse avant tout à notre conscience et nous le savons bien. On a parfois dit que le livre des Proverbes est dans l’Ancien Testament, ce qu’est l’épitre de Jacques dans le Nouveau. Ce sont deux livres que nous ne lisons pas très souvent, ou un peu moins souvent que beaucoup d’autres livres de la Bible. Ces deux livres, les Proverbes et l’épître de Jacques, s’adressent à notre conscience avant tout.
Mais dans le livre des Proverbes, il y a aussi beaucoup de pensées pour notre cœur, pour la nourriture et l’affermissement de notre cœur. Il y a dans ce livre en particulier, comme dans celui des Psaumes, des encouragements à la confiance qui sont d’un très grand prix.
C’est là le deuxième but du livre des Proverbe qui nous a été donné : « Afin que ta confiance soit en l’Éternel » « … toutes ces paroles … » « je te les ai fait connaître à toi, aujourd’hui … ».
C’est ainsi que nous avons mentionné, en introduction, ces quelques versets du livre des Proverbes, qui nous invitent à mettre notre confiance en l’Eternel, c’est-à-dire dans le Seigneur Jésus lui-même.
Nous avons conscience que parmi les lecteurs, il y a sans doute bien des frères et sœurs qui seraient mieux placés pour nous parler de la confiance dans le Seigneur, afin de nous exhorter et nous encourager à cette confiance dans le Seigneur. Des frères et des sœurs qui arrivent, après de longues années d’expérience de la bonté du Seigneur et de sa fidélité, et qui eux-mêmes ont été gardés dans le chemin de la fidélité, pourraient parler plus facilement d’un tel sujet, qui est toujours rafraîchissant, et d’une importance pratique si grande.
Nous en parlons, parce que c’est la Parole de Dieu, tout en désirant simplement parler de ces quelques passages de la Parole de Dieu, qui dans le livre des Proverbes, nous parle de la confiance.
« 5 Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton
intelligence ; 6 dans toutes
tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers.»
Nous sommes
invités non seulement à nous confier dans le Seigneur, mais de la faire de tout notre cœur.
N’est-il pas vrai qu’il y a des moments où nous confions d’avantage dans le
Seigneur. Il y a des sujets pour lesquels nous nous confions d’avantage dans le
Seigneur. Il y a d’autres circonstances, où nous honorons moins notre Seigneur
de notre confiance.
Voici,
Salomon vient nous dire de la part de Dieu : « Confie-toi
de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton
intelligence ; … »
A l’époque
d’aujourd’hui, et il en était souvent de même dans les époques précédentes,
nous sommes invité à nous appuyer sur notre intelligence, sur des capacités
intellectuelles que le Seigneur a pu nous donner. On se confie en nos propres
possibilités, en nos propres capacités, et différents acteurs nous y invitent
souvent. L’apôtre Paul lui-même, exceptionnellement doué, dira en écrivant aux
Corinthiens : « … notre capacité vient de Dieu … » (1
Corinthiens 3 v.5). La Parole nous dit : « ne t’appuie pas sur
tes capacités » ; «ne t’appuie pas sur ton intelligence ». Nombreux sont les passages
dans l’Ecriture, qui nous montre des enfants de Dieu, des hommes de Dieu, même
le peuple de Dieu, s’appuyant sur l’Eternel. Il nous est parlé de ces hommes de
Juda au 2ème livre des Chroniques (au chapitre 13) qui se sont
appuyés sur l’Eternel, et qui ont eu la victoire sur leurs frères d’Israël, qui
eux ne s’étaient pas appuyés sur l’Eternel.
Esaïe nous parle, au chapitre 10 de son livre, du peuple d’Israël, à la fin des temps, peuple alors régénéré, renouvelé, qui viendra au nom de l’Eternel et « 20 … en ce jour-là, que le résidu d’Israël et les réchappés de la maison de Jacob ne s’appuieront plus sur celui qui les a frappés ; mais ils s’appuieront sur l’Éternel, le Saint d’Israël, en vérité. » Ils ne s’appuieront pas sur eux-mêmes en ce jour-là, qui est un jour encore à venir, ils s’appuieront sur Dieu.
Pour prendre un exemple plus proche, nous prendrons l’exemple des apôtres. Au chapitre 14 du livre des Actes, quand les serviteurs du Seigneur sont à Lystre et à Iconium, où ils sont les objets de haine et de jalousie de la part des Juifs, ont-ils dit : « … c’est un signe que la porte est fermée, … il nous faut aller ailleurs … ». Eh bien non ! la Parole de Dieu nous dit d’eux au verset 3 « … 3 Ils séjournèrent donc là assez longtemps, parlant hardiment, appuyés sur le Seigneur, … ». Il semble, humainement parlant, qu’en voyant toute cette opposition, ils auraient pu prendre la décision de s’en aller ailleurs en disant « la porte est fermée », « allons ailleurs où la porte se montre d’avantage ouverte », eh bien non ! il est dit qu’ils y restèrent assez longtemps continuant à prêcher la Parole et en la prêchant même en toute hardiesse. Mais pourquoi ont-ils pu rester là, malgré toute cette opposition ? Pourquoi ont-ils pu prêcher la Parole et même « hardiment » ? La Parole de Dieu nous le dit : étant «appuyés sur le Seigneur».
Ils ne s’appuyaient pas sur eux-mêmes, ils s’appuyaient sur le Seigneur. Leur confiance était dans le Seigneur. Voilà pourquoi, en présence d’une telle opposition, ils ont pu rester là et continuer à annoncer la Parole du Seigneur.
Chers amis lecteurs, confions-nous de tout notre cœur au Seigneur. Que le Seigneur veuille nous apprendre, aussi à ceux qui sont plus jeunes dans le chemin de la foi, à nous confier de tout notre cœur en Lui-même. Mais qu’il veuille aussi nous apprendre à nous défier de notre propre intelligence : « ne t’appuie pas sur ton intelligence ».
Voilà donc un premier enseignement dans ce livre.
« 21 Mon fils, que
ces choses ne s’éloignent point de tes yeux : garde le sain conseil et la
réflexion, 22 et ils seront la vie
de ton âme et la grâce de ton cou. 23
Alors tu iras ton chemin en sécurité, et ton pied ne se heurtera point. 24 Si tu te couches tu n’auras point de
crainte ; mais tu te coucheras et ton sommeil sera doux. 25 Ne crains pas la frayeur subite, ni
la ruine des méchants quand elle surviendra ; 26 car l’Éternel sera ta confiance, et il
gardera ton pied d’être pris. »
Dans le même chapitre 3 nous avons lu au verset 25 : « 25 Ne crains pas la frayeur subite, ni la ruine des méchants quand elle surviendra ; 26 car l’Éternel sera ta confiance, et il gardera ton pied d’être pris.». C’est un très beau passage, où l’Eternel veut bien être la confiance des siens. Il se présente comme voulant être l’objet de la confiance des siens. La confiance est là, ainsi personnifiée et qui dit : « c’est l’Eternel lui-même qui sera ta confiance ; accepte-le comme l’objet de toute ta confiance ». Peut-être, connait-on nous aussi dans les livres historiques ce passage où l’on voit également la confiance personnifiée en Dieu lui-même. Un tel passage se trouve dans le 1er livre de Samuel, il s’agit de paroles solennelles, de la part de Samuel à un roi qui a été un triste roi, dont le nom est Saül. Samuel parle à Saül en lui disant : « la sure confiance d’Israël ne ment point »
« 28 Et Samuel lui [Saül] dit : L’Éternel a déchiré aujourd’hui la royauté d’Israël de dessus toi, et l’a donnée à ton prochain, qui est meilleur que toi. 29 Et aussi, la sûre Confiance d’Israël ne ment point et ne se repent point ; car il n’est pas un homme pour se repentir. » (1 Samuel 15 v.28-29)
Sachant que l’original ne comporte pas de majuscule, on remarquera que le traducteur (version Darby) du texte original a écrit « Confiance » avec une majuscule, ayant compris la personnification de la confiance.
« … la sûre Confiance d’Israël ne ment point et ne se repent point ; … » C’est une parole solennelle, comme aussi en même temps encourageante. Elle était très sérieuse à l’encontre de Saül : ce que Dieu avait décidé à son égard était arrêté. Dieu ne reviendrait pas sur ce qu’il avait dit à l’égard de Saül, que le royaume serait ravi d’entre ses mains. Mais alors, après Saül, un autre roi sera suscité, le roi selon son cœur, le roi David. Mais alors à cet autre règne s’attachent des promesses encourageantes et glorieuses. Voilà pourquoi, d’un autre côté, il y a dans une telle parole, de grands encouragements pour nous. Notre Dieu est cela : «la sûre Confiance d’Israël», qui « ne ment point », qui « ne se repent point », quand il a fait des promesses d’amour, de grâce et de bénédiction !
Ainsi faisant du Seigneur l’objet de notre confiance, et plus encore, de toute notre confiance, nous serons gardés, et en particulier dans notre marche de chaque jour : « il gardera ton pied d’être pris. ». Nous avons besoin d’être gardés. On a souvent bien souvent souligné, combien les dangers, les tentations étaient toujours là présents, placés sur notre chemin par celui qui est l’ennemi de nos âmes. Nous avons besoin d’être gardés. Mais alors, nous confiant dans le Seigneur, à l’instar de l’homme parfait, de celui qui, sur la terre, a été ce Fils de l’homme, parfait de toutes manières, et qui a pu dire « garde moi, ô Dieu, car je me confie en toi » (Psaume 16 v. 1). Si marchant de très près sur ses traces, nous demandons à notre Dieu de nous garder, nous le demandons à celui qui veut être notre confiance ; alors il gardera notre pied d’être pris.
C’est un encouragement pour tous, parce que nous savons, et les frères âgés ne le contrediront pas, que c’est à tout âge que l’on a besoin d’être gardés. Mais nous avons une pensée affectueuse et pleine de sympathie à l’égard des plus jeunes, des jeunes gens, jeunes frères, jeunes sœurs, étant donné l’esprit du présent siècle que nous connaissons. Car dans ce cadre, ils ont besoin d’une façon toute particulière d’être gardés dans le chemin. Confiez-vous en la puissance du Seigneur et il gardera votre pied d’être pris. L’Apôtre Pierre nous dit que « nous sommes gardés par la puissance de Dieu, par la foi … » (1 Pierre 1 v.5). C’est une confiance en cette puissance totale du Seigneur.
« 32 Le méchant est
chassé par son iniquité, mais le juste est plein de confiance, dans
sa mort même.»
Nous
passons au chapitre 14, nous reviendrons sur le chapitre 11 plus loin.
«… le
juste est plein de confiance, dans sa mort même … » N’y a-t-il pas un
puissant témoignage qui est rendu par un frère ou par une sœur, fidèle servante
du Seigneur, lorsque arrivant aux derniers moments de sa vie, ce frère ou cette
sœur manifeste cette confiance, même une plénitude de confiance, on pourrait
même dire une confiance parfaite : « le juste est plein de
confiance » et cela même dans les jours de sa mort. Nous avons peut-être
tous connu de ces départs qui ont été de véritables triomphes. Une confiance
totale, une paix parfaite animait et remplissait le cœur de ces bien-aimés
frères et sœurs que le Seigneur rappelait à lui.
C’est là la
part du juste. Dans le livre des Proverbes, bien entendu, selon la pensée de
roi Salomon, le juste est celui qui
marche dans le chemin de la justice. Mais, nous sommes éclairés par les vérités du Nouveau
Testament, et ainsi nous savons qui est le juste pour Dieu.
Celui qui est le juste, est celui qui a mis toute sa confiance dans le
Seigneur, et qui sait que le Seigneur Jésus a été fait le péché même, afin que
nous devinssions justice de Dieu en lui, comme le dit l’apôtre Paul en 1
Corinthiens 5 : « 21 Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que
nous devinssions justice de Dieu en lui. ». Si donc nous sommes
justice de Dieu en lui, ce n’est certainement pas à cause de nous! C’est à
cause du Seigneur ! A cause de ses perfections ! A cause de la
perfection de l’œuvre expiatoire accomplie à la croix ! Voilà qui est le
juste aux yeux de Dieu ! Et celui qui est ainsi juste aux yeux de Dieu,
« est plein de confiance », et cela « dans sa mort même ».
« 20 Celui qui
prend garde à la parole trouvera le bien, et qui se confie en l’Éternel
est bienheureux.»
Dans ce
verset, il y a deux parties sur lesquelles il faut s’arrêter. Ce serait une
erreur de ne considérer que la deuxième partie.
La première
vérité est importante : « Celui qui prend garde à la parole trouvera
le bien ». Cette parole revêt une importance particulière, quand nous
pensons qu’elle a été communiquée par Salomon lui-même.
Le roi
Salomon est une personnalité qui nous apparait très attachante. Chers jeunes
lecteurs, il vaut la peine de vous pencher sur l’histoire du roi Salomon. Alors
qu’il est un tout petit enfant qui vient de naître, les débuts de ce roi sont
marqués par quelles paroles dans le 2ème livre de Samuel? Il
est là, apparaissant dans ce monde, et l’Ecriture nous dit de lui « l’Eternel
l’aima » (chapitre 12 verset 24).
Vous avez
sans doute déjà entendu parler de la signification de ce nom
« Salomon », il nous parle de paix, de grandeur, de gloire. Il a eu
un autre nom : Jédidia (chapitre 12 verset 25),
ce qui veut dire « bien-aimé de l’Eternel ». Cet homme est parti dans
la vie avec une telle déclaration de la part de Dieu : « l’Eternel
l’aime ».
Nous voyons
ensuite Salomon grandir. Il devient jeune-homme. Dieu va alors se servir de
lui. Qu’est-il dit au début de son activité ? Quelle autre parole marque
ses débuts ?: « Et Salomon aimait
l’Eternel » (1 Rois 3 verset 3). Mais comment montrait-il son amour pour
l’Eternel ? On le voit dans la suite de ce verset 3, où nous trouvons que
c’est « en marchant dans les statuts de David, son père », donc dans
les statuts de l’Eternel. Il se soumettait à sa volonté, en
gardant sa Parole et c’est ainsi qu’il aimait l’Eternel.
C’est un
beau début. Quand on pense au roi Salomon, on pense avant tout à son règne
glorieux, le plus grand qui fut de ce temps-là, du moins dans l’histoire
d’Israël. Nous pensons à la sagesse exceptionnelle dont il fut doué. Nous
pensons à la gloire et à la majesté de son règne. Mais, il y a aussi quelque
chose pour
le cœur, en rapport avec le roi Salomon. Et ce quelque chose est
marqué par ce verbe « aimer » : l’Eternel l’aima et Salomon
aimait l’Eternel. C’est ainsi qu’il a commencé dans le chemin de la haute
mission qu’il lui fut confiée à la suite du règne de son père, le roi David.
Salomon a
eu un privilège particulier : Dieu s’est révélé à lui. Nous pouvons dire
qu’il s’est révélé par trois fois. Lors de chacune de ces trois fois, nous ne
pouvons pas dire qu’il y ait un privilège particulier, mais bien lors des deux
premières fois, cela est incontestable.
Dieu se
révèle en Gabaon une première fois au roi Salomon, dans ce chapitre 3 du 1er livre
des Rois. Qu’est-il dit dans ce chapitre ? L’Eternel lui dit simplement
ceci au verset 14: si tu gardes « mes statuts et mes commandements… alors je
prolongerai tes jours ». Il n’y a ici qu’une seule promesse, et
il n’y a qu’une seule bénédiction promise. Il n’est rien dit du fait
qu’éventuellement, Salomon pourrait ne pas garder les paroles de l’Eternel, et
par conséquent formuler des menaces ou annoncer des jugements. Il n’est
question que d’une promesse, lorsque Dieu s’est révélé pour la première fois à
Salomon.
Au chapitre 3 de ce 1er livre des Rois, nous lisons ceci : « 14 Et si tu marches dans mes voies, gardant mes statuts et mes commandements, comme David, ton père, a marché, alors je prolongerai tes jours. 15 Et Salomon se réveilla, et voici, c’était un songe. ». Il n’y a rien d’autre, il n’y a qu’une seule promesse.
Mais voici que l’Eternel se révèle une seconde fois à
Salomon, au chapitre 9 de ce 1er livre des Rois, où il nous est
dit au verset 2 : « 2 il arriva que l’Éternel apparut à Salomon
une seconde fois, comme il lui était apparu à Gabaon. » Mais cette fois, il n’y a plus
seulement la pensée de la promesse, il y a aussi la pensée du jugement que ses
voies nécessiteraient s’il ne gardait pas la Parole de l’Eternel. C’est ainsi
qu’au verset 4, il est dit « 4 Et toi, si tu marches devant moi comme a marché David,
ton père, d’un cœur parfait et en droiture, pour faire selon tout ce que je
t’ai commandé, [et] si tu gardes mes statuts et mes ordonnances, 5 j’affermirai le trône de ton royaume
sur Israël à toujours, comme j’ai parlé à David, ton
père, …. »,
mais au verset 6, il y a hélas la contrepartie : « 6 Si vous vous
détournez de moi, vous et vos fils, et que vous ne gardiez pas mes
commandements, mes statuts que j’ai mis devant vous, et que vous alliez et
serviez d’autres dieux et vous prosterniez devant eux, 7 je retrancherai
Israël de dessus la face de la terre que je leur ai donnée … ». Salomon était ainsi mis en présence de la volonté claire et nettement
exprimée par Dieu lui-même : « si tu gardes mes statuts, je te
bénirai », mais aussi « ah, si tu te détournes de mes statuts, je
serai obligé d’intervenir alors en jugement à ton égard et à l’égard de ta
semence ».
Vient ensuite un tableau qui est pénible à considérer, le chapitre 11, où il n’est pas explicitement parlé d’apparition. Mais est-ce encore en grâce que l’Eternel apparait à Salomon ? Nous trouvons au verset 9 : « 9 Et l’Éternel eut de la colère contre Salomon, parce que son cœur s’était détourné de l’Éternel, le Dieu d’Israël, qui s’était révélé à lui deux fois,… ». L’Esprit de Dieu insiste sur ce fait que Salomon avait été l’objet d’une faveur particulière, en ce que l’Eternel lui était apparu par deux fois. Mais la troisième fois, quelle apparition pénible et douloureuse ! Il y eut de la colère. L’Éternel eut de la colère contre Salomon, parce qu’il s’était détourné de lui et fin du verset 10, parce qu’il « ne garda pas ce que l’Éternel lui avait commandé. 11 Et l’Éternel dit à Salomon : Parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas gardé mon alliance … je t’arracherai certainement le royaume, et je le donnerai à ton serviteur. ». Et voilà, l’histoire du Roi Salomon : histoire heureuse dans ses débuts, une histoire heureuse dans sa continuation, mais hélas, combien affligeante dans sa fin !
La personnalité du Roi Salomon nous est malgré tout attachante. L’histoire de cette personnalité, de la vie de cet homme, est riche en instructions et nous parle. Il semble que cette expression « garder la Parole de l’Eternel» domine toute l’histoire de ce roi. Il l’a gardée au début, il l’a gardée par la suite dans sa vie, mais à la fin, il ne garda pas la Parole de l’Eternel, et l’Eternel eut de la colère contre son serviteur.
Il y aurait bien d’autres pensées à dire en rapport avec le
fait que le roi Salomon n’a pas gardé la Parole de l’Eternel. Nous
n’insisterons pas plus, nous avons simplement rappelé cela pour montrer
l’extrême importance de ce qui nous est dit dans ce chapitre 16 des
Proverbes : « Celui qui prend garde à la parole trouvera le bien … ». Salomon l’a réalisé un temps, peut-être même
longtemps, mais pas toujours, pas durant toute sa vie.
Vient
ensuite la deuxième partie de ce verset 20 en rapport avec celui «… qui se confie
en l’Éternel est bienheureux.».
Nous touchons là à un autre grand sujet du
livre des Proverbes. C’est le sujet du bonheur.
Nous
invitons beaucoup les frères & sœurs, lecteurs de ces lignes, à lire ce
livre des Proverbes, aussi dans cette pensée que l’Esprit de Dieu nous
dit au sujet du bonheur : comment est-il possible d’acquérir le bonheur, de connaître
le vrai bonheur, de vivre le vrai
bonheur, selon la pensée de Dieu.
Nous
trouvons ici une de ces conditions pour acquérir ce bonheur : la confiance. « … qui se confie en l’Éternel est bienheureux. ».
Cher
lecteur, à nous confier dans le Seigneur, il y a une source particulière de
bonheur. Le Seigneur sait quels sont nos exercices à tous, qu’ils soient
personnels ou d’ordre familial. Quel est le père, quelle est la mère, qui ne
connaisse pas d’exercices en rapport avec leurs enfants ? Que ce soit
aussi les exercices d’assemblée, quels sont les frères qui ne connaissent pas
d’exercice, parfois douloureux, en rapport avec l’assemblée ? Le Seigneur
connait tous les exercices qui sont les nôtres. Il nous invite à nous en
remettre à lui, à nous confier en lui. Il nous dit même que nous serons bienheureux, si nous mettons notre confiance de
tout notre cœur en lui.
Pour en
revenir aux temps actuels, temps de la grâce, temps de l’Eglise, qui nous concernent,
c’est le témoignage qui est rendu à une assemblée comme Philadelphie, dans
cette épitre (Apocalypse 3 versets 7 à 13) où aucun reproche n’est formulé. Le
Seigneur aime à relever ce qui caractérise ce témoignage qui est faible, qui
est représenté par un petit nombre, et non pas par une foule
impressionnante : « … tu as gardé ma parole … » (verset 8). Voilà ce que, entre autres, le
Seigneur dit de Philadelphie : « … tu n’as pas renié mon nom
… » « … tu as gardé ma parole … ».
Puissions-nous
garder la Parole du Seigneur, et d’autre part continuer malgré tout à l’honnorer de notre confiance jusqu’à la fin.
« 17 Incline ton oreille et écoute
les paroles des sages, et applique ton cœur à ma science ; 18 car c’est une chose agréable si tu
les gardes au dedans de toi : elles seront disposées ensemble sur tes
lèvres. 19 Afin que ta confiance
soit en l’Éternel, je te les ai fait connaître à toi, aujourd’hui. 20 Ne t’ai-je pas écrit des choses
excellentes en conseils et en connaissance, 21 pour te faire connaître la sûre norme des paroles de vérité,
afin que tu répondes des paroles de vérité à ceux qui t’envoient ? »
Nous
arrivons ainsi au passage dont nous avons déjà fait allusion et que nous
estimons central, à savoir le verset 19. C’est le passage qui nous montre le
second but pour lequel Dieu nous a donné le livre des Proverbes. Cette raison
serait à elle seule pleinement suffisante pour nous encourager à lire un tel
livre : c’est afin que notre confiance soit dans notre
Seigneur : «19 Afin que ta
confiance soit en l’Éternel, je te les ai fait connaître [toutes ces paroles de sagesse] à toi,
aujourd’hui. ».
Puissions-nous
y penser beaucoup, et alors combien nous serions réjouis et
« récompensé », si nous voyons plus de frères, plus de sœurs,
s’attacher désormais à la lecture du livre des Proverbes, duquel on nous parle
relativement peu, peut-être à l’exception du chapitre 8.
Si nous
pouvions être encouragés à lire davantage un tel livre, ce serait certainement
pour nous un encouragement et nous osons le dire même une récompense.
« 25 Celui qui a l’âme altière
excite la querelle ; mais qui se confie en l’Éternel sera engraissé. 26 Qui se confie en son propre cœur est
un sot ; mais qui marche dans la sagesse, celui-là sera délivré.»
Il nous est
d’abord dit que « Celui qui a
l’âme altière excite la querelle ». Notre expérience journalière
ne fait que démontrer la véracité d’un tel proverbe. Celui qui a l’âme altière,
en d’autres termes, est celui qui est élevé dans ses pensées, celui qui
manifeste cet orgueil, qui s’attache trop facilement à nous-mêmes. Il excite
combien facilement la querelle. C’est celui qui veut toujours, à tout prix,
absolument imposer sa manière de voir, ses propres pensées. Cette âme altière
excite la querelle.
Mais en
contrepartie : « qui se confie en l’Éternel sera engraissé ». Il y a une bénédiction est promise
pour celui qui se confie dans l’Eternel, c’est la prospérité. Nous ne le
répéterons jamais assez, pour le roi Salomon, il était question de prospérité
matérielle, abondant de biens matériels, de prolongation de jours, cela est
incontestable. Mais, pour
nous, éclairés par les vérités du Nouveau Testament, où le témoin du
Seigneur est un être céleste, nous pensons alors à nos bénédictions
spirituelles. Et si nous comptons sur le Seigneur, si notre
confiance est en lui, il veut bien nous accorder ce développement dans la
connaissance, dans l’appropriation et dans la jouissance de nos bénédictions
spirituelles.
Dans la
mesure où nous regardons au Seigneur, et où nous comptons sur lui, comme le dit
ce verset de cantique : « mon âme, alors pleine de zèle, … prendrait
tout son accroissement ».
Mais dans
le même passage, on a remarqué au verset 26 « Qui se confie en son propre cœur est un sot … ». C’est aussi la raison pour
laquelle nous avons aussi considéré dans l’introduction le verset 28 du
chapitre 11, que nous avons passé au-dessus dans le développement de cette
méditation.
« 28 Celui-là tombe
qui se confie en ses richesses ; mais les justes verdissent comme la
feuille.»
Si il y a
des passages dans le livre des Proverbes qui nous invite à la confiance en l’Eternel, il y en a d’autres qui nous invitent à ne pas nous confier dans les choses et dans les hommes et à commencer
par soi-même.
Au chapitre
11, celui qui se confie dans les « choses », et spécialement les
richesses, sur lesquelles on peut si facilement s’appuyer et penser qu’alors on
sortira de toutes sortes de difficultés.
Combien ces
paroles ont une importance toute particulière, venant non pas d’un homme mais
de Dieu, par le canal d’un homme, Salomon, qui était riche au-dessus, et bien
au-dessus, de tous les hommes de son temps. Il était le plus riche de tous les
fils de l’orient. Le nombre de talents d’or, qu’il recevait chaque année,
s’élevait à 666 (1 Rois 10 verset 14 et 2 Chroniques 9
verset 13 : « le
poids de l’or qui arrivait à Salomon dans une année était de six cent
soixante-six talents d’or »).
Ce nombre
de talents d’or doit être aussi pris dans un sens allégorique, ou symbolique.
C’est comme si l’Esprit de Dieu disait, en parlant de ces talents d’or :
on ne peut pas être plus riche ! C’est le sommet atteint. Mais, il est
aussi à noter, chers lecteurs, que d’un autre côté, dans le livre de
l’Apocalypse, le nombre 666 est le nombre de la Bête, c’est un nombre d’homme,
où il nous est dit au chapitre 13 au verset 18 : « … Que celui qui
a de l’intelligence compte le nombre de la bête, car c’est un nombre d’homme ;
et son nombre est six cent soixante-six. ». Il s’agit de ce gouvernement qui viendra
établir son pouvoir sur une grande partie de la terre, la Bête dite romaine.
666 est son nombre, tout comme était précisément le nombre de talents d’or que
Salomon recevait années après années !
C’est lui,
Salomon, qui vient nous dire : celui qui se confie en ses richesses, tombera !
Puis dans
l’autre passage, chapitre 28 verset 26, il nous est dit de ne pas avoir
confiance dans tous les hommes, à
commencer par nous-même, par mon propre cœur :
celui « qui
se confie en son propre cœur est un sot … ». Dans le
verset précédent il nous est dit que celui qui se confie en l’Eternel sera
engraissé, mais celui qui se confie en lui-même n’est qu’un sot. C’est la
Parole de Dieu qui le dit.
« 25
La crainte des hommes tend un
piège, mais qui se confie en l’Éternel est élevé dans une haute retraite.»
Il nous est
dit ici que celui qui se confie en l’Eternel est élevé dans une haute retraite.
Il y a là une seconde bénédiction, et combien nous sommes heureux d’y penser :
si je mets ma confiance dans le Seigneur, comme le dit le cantique
« confiez-vous en moi … », dans cette voix pleine de charme, qui se
fait encore entendre, je serai alors à l’abri. C’est là l’assurance d’une
parfaite sécurité.
La
bénédiction du chapitre 28 était la prospérité, la
bénédiction assurée au chapitre 29 est la sécurité.
Confiez-vous
dans le Seigneur, et alors vous connaitrez la vraie prospérité spirituelle et vous connaitrez la vraie et absolue
sécurité. Celui « qui se confie en l’Éternel est élevé dans une haute
retraite. »
Chers
lecteurs, nous voudrions insister sur ces paroles, et nous ne craignons pas de
vous lasser, en le répétant si souvent : ces passages sont d’une grande
importance, car ils sont inspirés du canon des divines Ecritures. C’est le
Parole de Dieu, c’est Dieu qui parle.
Le fait que
de telles paroles ont été écrites par un roi, comme le roi Salomon, le plus
riche de tous les fils de l’orient, qui aurait eu toutes les raisons de se
confier en lui-même et en ses richesses, c’est lui-même qui vient nous
écrire : si tu te confies en l’Eternel, tu prospéreras, et tu auras une
haute retraite, prospérité et sécurité assurées.
Par ces
passages, l’Esprit de Dieu nous invite à avoir confiance de tout notre cœur.
« 5 Toute parole de Dieu est
affinée ; il est un bouclier pour ceux qui s’attendent à lui.»
Après le
roi Salomon, il a été donné à un autre homme de s’exprimer, un homme qui nous
parait être véritablement aux antipodes par rapport au roi Salomon, son nom est
Agur.
Un oracle
absolument remarquable a été confié à Agur. Cet homme, si simple, commence par
dire ce qu’il est : non seulement qu’il est stupide, le reconnaitre est
déjà en soi, beaucoup dire, mais en plus venir dire : « je suis plus
stupide que personne » (Chapitre 30 verset 2), et de plus
« je
n’ai pas l’intelligence d’un homme »,
suivit de « je
n’ai pas appris la sagesse, ni ne possède la connaissance du Saint. » Voilà cet homme qui reconnait son néant
total et auquel il est alors donné de prononcer l’un des plus admirables
oracles de l’Ancien Testament.
Dans cet
oracle, il nous dit cette parole combien encourageante et combien
rassurante : « Toute parole de Dieu est affinée »,
en d’autres termes parfaite. Dans ce fait,
que le mot « affinée » est employé, cette parole travaille dans le
cœur, elle opère dans la conscience,
elle produit un effet, elle est toute puissante, opérante, pour agir jusque
dans les moindres recoins de notre être intérieur qui est notre cœur, à l’image
du cœur d’un arbre, sa partie le plus profonde. Elle est affinée, elle est
parfaite.
Mais ceux
qui regarde à cette parole, et la garde, connaitront alors l’absolue sécurité,
et c’est pour cette raison qu’Agur ajoute : « il est un bouclier pour ceux qui
s’attendent à lui. »
Il a été
ainsi donné à Agur de parler aussi de la confiance, sous forme d’images et
d’allégories, dans les vérités qui suivent dans lesquelles il y a des allusions
faites à la confiance.
C’est ainsi
que l’Esprit de Dieu, par le moyen de Salomon, nous enseigne la confiance dans
le Seigneur, qui nous dit : « confiez-vous en moi ». Répondons
alors à cet appel à cette voix pleine de charmes, cette voix douce et subtile
que nous venons de rappeler, que ce soit l’objet de notre prière.
Répondons
donc à cette sollicitation du Seigneur et confions-nous en lui, pour le
temps et pour l’éternité, et à l’égard de tout ce qui nous concerne
personnellement, dans nos familles et dans les assemblées.
Le Seigneur
sera ainsi honoré et nous plairons au Seigneur en l’honorant de notre
confiance.
1 Seigneur ! ta grâce illimitée, Si pure et si douce pour moi, Fait que mon âme est transportée, Chaque fois que je pense à toi. |
2 Oui, ton amour, toujours le même, Sollicite mon faible cœur À jouir de l’éclat suprême De ses doux rayons de bonheur. |
3 Oh ! si mes yeux pouvaient sans cesse Suivre cet astre glorieux, Si je pouvais de ta tendresse Voir tous les reflets radieux, |
4 Mon âme alors, pleine de zèle, Saurait t’aimer plus ardemment, Et, connaissant mieux son modèle, Prendrait tout son accroissement. |
5 Mais si quelquefois un nuage Vient me dérober ta beauté, Ami divin, après l’orage, Comme avant, brille ta clarté. |
6 De toi que rien ne me sépare, Ô mon Sauveur ! Enseigne-moi, Si de nouveau mon pied s’égare, À revenir bientôt à toi. |
|
7 De ta paix, de ta bienveillance Fais-moi savourer tout le prix ; Couronne alors mon espérance, Et me transporte en tes parvis. |
|
(Cantique 71 du choix
d’hymnes)
1 À qui donc irions-nous ? Ce monde périssable, Domaine de Satan, n’est qu’un désert trompeur. Voudrions-nous bâtir nos maisons sur le sable ? Non, ce n’est pas ainsi qu’on fonde son bonheur. |
2 À qui donc irions-nous puiser la connaissance Du Dieu de vérité, de lumière et d’amour ? Et qui nous donnerait la paix et l’assurance, Quand nous marchons ployés sous un fardeau trop
lourd ? |
3 À qui donc irions-nous ? Source toujours nouvelle De rafraîchissement pour nos cœurs altérés, Tes paroles, Seigneur, sont la vie éternelle : Nous les buvons, assis à tes pieds adorés |
4 À qui donc irions-nous ? Ta voix pleine de charmes Nous dit : Ne craignez pas ; confiez-vous en moi ! Tu consoles nos cœurs et tu taris nos larmes : À qui donc irions-nous, si ce n’était à toi ? |
(Cantique 195 du choix
d’hymnes)
1 C’est en toi, Dieu Sauveur, Qu’en toute confiance Se repose mon cœur. Ta longue patience Et ta grande clémence Me montrent, chaque jour, Les soins de ton amour. |
2 Qu’il m’est doux, ô mon Dieu, De t’avoir pour mon Père ! Tu me suis en tout lieu. Oui, ta grâce m’éclaire, Tu reçois ma prière, Ton regard est sur moi, Et tu soutiens ma foi.? |
3 Ton amour et ta paix Et ta parfaite joie Sont à moi pour jamais. Devant moi se déploie L’heureuse et douce voie, Le sentier glorieux Qui conduit vers les cieux. |
4 Conduis-moi par la main, Soutenant ma faiblesse Et mon pas incertain. Ô Dieu ! que ta tendresse, Ta force et ta sagesse, Entourent ton enfant D’un secours tout-puissant ! |
(Cantique 92 du choix
d’hymnes)