L’Agneau de Dieu, le Christ expire Sur la croix ; …

Introduction

Ce beau cantique dirige les regards du chrétien authentique sur la croix, là où son Seigneur et Son sauveur a accompli, en y mourant, l’œuvre par laquelle sa nouvelle naissance a pu se réaliser.

Beaucoup de personnes ne considèrent que ces heures de la croix pendant lesquelles le Seigneur Jésus a souffert de manière indicible de la part des hommes. Ces faits stimulent l’émotivité de leur cœur naturel, ce qui développe un certain sentiment apparenté à de la pitié à l’égard de Jésus, homme de bien souffrant injustement. C’est un sentiment que partage ou devrait partager tout être doté d’une sensibilité. Mais bien des personnes s’imaginent bien souvent que si elles avaient été présentes à ce moment-là, elles n’auraient pas participé à ce crime odieux ! C’est alors, mal connaître le mal caché dans le plus profond de notre cœur naturel, cela voudrait dire que nous serions capables d’aimer Dieu ! C’est alors nier le fait que notre cœur naturel est la source du mal. C’est nier que ces péchés devaient être expiés complètement par le Seigneur Jésus.

Pour être au bénéfice de l’œuvre de la croix, je dois me compter parmi ces méchants, ennemis de Dieu, ne supportant pas la lumière divine que le Seigneur Jésus faisait rayonner. Il était la Parole, comme nous le montre le 1er chapitre de l’évangile selon Jean :

« … la Parole devint chair, et habita  au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père) pleine  de grâce et de vérité … » « … la vraie lumière était celle, qui, venant dans le monde, éclaire  tout homme. Il  était dans le monde, et le monde fut fait par lui ; et le monde ne l’a pas connu. Il vint chez soi ; et les siens ne l’ont pas reçu. … » « … Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. Elle  était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. … » « … En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière luit dans les ténèbres ; et les ténèbres ne l’ont pas comprise. … »

Mais la bonne nouvelle réside dans le fait que c’est justement pour de tels êtres, des êtres ayant le sang de Christ sur les mains, et je fais partie de ces êtres abjects là, que le Seigneur Jésus allait devoir répondre devant Dieu, à la place de cet être abject que je suis, en payant pour ce crime et d’autres commis ! Cela a eu lieu lors de la sixième à la neuvième heure de ce vendredi-là ! Dieu allait pendant ces trois heures de ténèbres, faire supporter au Seigneur Jésus, ce que j’aurais dû endurer pendant toute l’éternité, en enfer avec le Diable et ses anges !

C’est dans cette conscience de son état de péché, que venant au Seigneur Jésus, le chrétien authentique passe par la conversion. Ce sujet est développé dans le message intitulé : « Qu’est qu’une vraie conversion ?  Qu’est-ce qu’un vrai croyant ? ».

Le chrétien authentique adore son Dieu et son Seigneur devant la scène de la croix !

C’est ce que ce cantique exprime.

N’oublions jamais que nous ne pourrons jamais entrer dans la pleine compréhension de ce qui s’est passé là. Au jardin de Gethsémané, les disciples devaient se tenir à la distance d’un jet de pierre « … il s’éloigna d’eux lui-même environ d’un jet de pierre, et s’étant mis à genoux, il priait, … ». Dans la dépendance du Saint Esprit, le chrétien ne laisse pas courir son imagination, mais se référant à ce que la Parole de Dieu dévoile de ces instants inscrits dans les annales de l’éternité, il adore.

Les heures dans le jardin de Gethsémané

Suggestion : lire Matthieu 26 – Marc 14 – Luc 22.

Ainsi la Parole de Dieu lève quelque peu le voile des souffrances du Seigneur anticipant ces trois heures de ténèbres. Il ne s’agit pas des souffrances endurées de la part des hommes pendant les trois premières heures, bien que ces heures soient aussi une épreuve douloureuse, mais qu’un autre homme pourrait endurer (voir les brigands cloués avec lui sur une croix).

Il avait devant lui, cette « coupe » qu’il devait boire. Il ne pouvait pas désirer cette coupe ! Elle consistait à devoir endurer l’abandon du Dieu, qui avait toujours trouvé son plaisir en lui ! Il devait prendre sur lui, la totalité de mes péchés, sans qu’aucun ne soit oublié ! De plus il devait alors s’identifier avec l’être naturel abject que je suis, lui le saint et le juste ! Et cela pour que mes péchés puissent être effacés devant le Dieu saint qui ne peut voir le mal sans le punir et de plus pour placer dans la mort l’homme moral abject que je suis par nature ! C’est chargé de cette manière qu’il allait endurer ces heures d’abandon, pour s’écrier à la fin « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ».

Son âme sainte devait implorer le Père, pour que cette coupe passe devant lui sans devoir la boire. Mais la conclusion a dû être : « … Père s’il [ou puisqu’il] n’est pas possible que ceci passe loin de moi, sans que je le boive, que ta volonté soit faite ... » (Matthieu 26 v. 42)

Cela n’était pas possible car Dieu devait pouvoir démontrer qu’il est un Dieu d’amour qui aime et veut sauver le pécheur que je suis par nature ! Il était nécessaire que « … Dieu constate  son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. … » (Romains 5 v.8)

Toutes choses sont possibles à Dieu, à l’exception de cela : manifester son amour et sauver le pécheur par un autre moyen que les heures de ténèbres de la croix !

 « … ayant dit cela, il expira. »

« … Or il était environ la sixième heure ; et il y eut des ténèbres sur tout le pays  jusqu’à la neuvième heure ; et le soleil fut obscurci, et le voile du temple se déchira par le milieu. 46 Et Jésus, criant à haute voix, dit : Père ! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira. » (Luc 23 v. 44 à 46)

Christ ayant expiré à la fin des trois heures d’expiation, où il pouvait dire en Jean 19 v.30 « c’est accompli », Dieu dévoile ses pensées : le voile du Temple, séparant le lieu saint du lieu très saint, qui mettait une séparation totale entre Dieu et les hommes se déchire !

Le chrétien authentique peut alors chanter ce beau verset de cantique « Le lieu très saint est découvert, l’accès à Dieu nous est ouvert, … ». C’est accès nous était impossible avant la croix, mais maintenant le chrétien authentique peut moralement y entrer par l’Esprit !

Il rend à Dieu et au Seigneur Jésus ce culte, la reconnaissance et l’adoration qui revient et au Père et au Fils.

« … élevé de la terre … »

Il avait dit en Jean 12 v.32 : « … si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. »

C’est là qu’il but la coupe amère pendant ces heures de ténèbres et d’abandon ! Le chrétien authentique, sauvé par grâce adore et peut dire à son Seigneur et Sauveur : « Ton amour a tout achevé ». Il sait par la foi qu’il est lavé dans le sang du Seigneur, cette vie donnée, car le sang c’est la vie ! Il réalise que dès lors, en conséquence de cette œuvre accomplie par son Sauveur, il est sauvé à tout jamais. Dieu lui donne cette vie divine et éternelle qui ne peut jamais être ôtée. Quelle assurance !

Gloire et victoire de Jésus

C’est dans la honte de la croix qu’a brillé la gloire du Seigneur Jésus !

Le racheté laisse déborder son cœur renouvelé en attribuant cette victoire au Seigneur Jésus !

Alors le racheté, conduit par le Saint Esprit, anticipe ici-bas dans un vrai culte rendu à Dieu, au Père et au Fils le cantique nouveau qui sera chanté dans toute l’éternité :

À toi, durant l’éternité,

Soit force, honneur et majesté

Pour le triomphe remporté

Sur la croix ! Sur la croix !

Anticipant ainsi la scène décrite en Apocalypse 4 et 5 !

Conclusion

C’est ainsi que la mission première de chaque chrétien authentique est de se retrouver en la présence du Seigneur Jésus (voir Matthieu 18 v.20), réuni avec les deux ou trois, pour déjà sur cette terre entamer la louange adressée au Père en lui parlant de son Fils, le Seigneur Jésus, rappelant la croix et à ses résultats. C’est le ciel sur la terre !