Le premier paragraphe du chapitre 25 de l’Exode, cité plus haut, évoque ce qui fait l’objet du chapitre 35, à savoir la disposition de cœur du peuple qui apporte ce qui est nécessaire et même au-delà, pour la réalisation de cette demeure de Dieu.
Cet « esprit libéral » n’est pas dans nos cœurs naturels, mais résulte de ce que la grâce de Dieu a produit dans des cœurs renouvelés.
La hauteur est de 10 coudées (5m) x et sa largeur aussi de 10
coudées (5m), soit une surface de 25 m2. Il avait la même surface
que le rideau d’entrée dans le parvis (5coudées de haut et 20 coudées de large)
et le rideau d’entrée dans le lieu saint. Le
Seigneur n’a qu’une mesure d’appréciation.
On retrouve les 4 éléments comme avec le rideau d’entrée du parvis, le rideau d’entrée du sanctuaire, la couverture des 10 tapis : le bleu, le pourpre, l’écarlate et le fin coton retors, mais cette fois avec des chérubins.
On peut discerner dans ces 4
éléments ainsi que dans les 4 piliers,
les 4
témoignages rendus à Christ dans les 4 évangiles :
La pureté
parfaite du serviteur et prophète
Le fin coton est
l’image de la pureté de Christ dans son humanité, sans défaut et sans tache (1 Pierre
1 v.19). Il a participé
en tout à la nature humaine, mais en rien à la nature pécheresse ; il était
parfaitement homme, tout en étant parfaitement Dieu. C’est en qualité d’homme,
connaissant ce qu’est le chemin de l’homme sur la terre, et en vertu de son
œuvre, qu’il est « devenu » notre souverain sacrificateur pour l’éternité,
toujours vivant pour intercéder pour nous (Hébreux.
7 v.21a et 25b). C’est
parce qu’il a marché ici-bas comme homme, dans une fidélité parfaite, qu’il peut
nous soutenir et sympathiser à nos infirmités, mais jamais à nos manquements (Hébreux
4 v.15).
Le bleu évoque
l’aspect céleste et le Fils de Dieu « envoyé du ciel », expression si
caractéristique de l’évangile de Jean (40 fois). Combien nous aimons à lever
les yeux pour voir ce bleu, mais malheureusement notre vue est souvent
obscurcie par des nuages.
Le Fils de
l’homme qui aura la domination universelle
Après que le
Seigneur eût été condamné par le sanhédrin, les soldats romains l’ont revêtu de
pourpre par dérision (Marc
15 v.17 — Jean
19 v.2 & 5). La
pourpre est l’emblème de la gloire royale. N’oublions pas que même s’il fût
rejeté comme roi par les juifs (Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur
nous), le Seigneur n’a jamais renoncé à son titre de roi. Il l’a confirmé à
Pilate (Luc 23
v.3) et Dieu ne renoncera
jamais à ce que son Fils règne sur la terre. C’est la réponse de Dieu à
l’outrage fait à son Fils.
La gloire royale
du Messie dans son règne messianique
L’écarlate est la
couleur de la gloire messianique terrestre sur Israël (2
Samuel 1 v.24). C’est
dans l’évangile de Matthieu, l’évangile messianique, que le Seigneur a été
revêtu d’écarlate (Matthieu
27 v.29).
L’écarlate est
aussi la couleur du sang, évoquant
les souffrances du Seigneur à la croix et la valeur de son sang versé.
Ainsi l’écarlate
fait penser aux souffrances qui devaient être la part de Christ et aux gloires
qui suivraient (1
Pierre 1 v.11).
Les chérubins sont
des éléments célestes qui ont pour mission de préserver les droits de Dieu. C’est ainsi
qu’on les voit fermer l’accès au jardin d’Éden après que le péché fût entré
dans le monde. Il n’y avait pas
de chérubins pour interdire l’entrée dans le parvis, mais ici ils
sauvegardaient l’entrée du lieu très saint. Seuls, Moïse introduit dans une intimité
particulière, pouvait y entrer régulièrement (Exode 25 v.22 — Nombres
7 v.89) et le souverain sacrificateur,
Aaron ou ses successeurs, une fois par an
lors du grand jour des propitiations (Lévitique 16).
« Il fera séparation pour vous entre le Lieu Saint
et le Lieu Très Saint ». À la lumière du Nouveau Testament et de
l’Esprit Saint nous comprenons que pour le temps du tabernacle, « le chemin des
lieux saints n’avait pas encore été manifesté », et qu’il n’y avait pas encore « de
liberté pour entrer dans les lieux saints » (Hébreux 9 v.8 & 10 v.19). Et il en est
toujours ainsi pour ce peuple ; « ce même voile demeure sans être levé » (2 Corinthiens 3 v.14 & 15) ; il « prend fin en Christ », car c’est à la mort de
Christ qu’il a été déchiré du haut jusqu’en bas par le milieu.
Maintenant tout
croyant est invité à jouir de la pleine liberté d’entrer dans
les lieux saints par le chemin nouveau frayé à travers le voile déchiré :
« ... Ayant
donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang
de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le
voile, c’est-à-dire sa chair, et ayant un grand sacrificateur établi sur la
maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi,
ayant] es cœurs par aspersion purifiés d’une mauvaise conscience et le corps
lavé d’eau pure. ... » (Hébreux 10 v.19-22).
Il n’y avait pas de filets d’or broché, à la différence de l’éphod : « ... ils étendirent des lames d’or, et on les coupa par filets pour les brocher parmi le bleu, et parmi la pourpre, et parmi l’écarlate, et parmi le fin coton, en ouvrage d’art. » (Exode 39 v.3).
Le mystère de l’humanité et de la divinité de Christ est
voilé aux yeux de l’homme.
Ses 4 piliers étaient de bois de Sittim plaqués d’or, avec
des crochets d’or, et reposaient sur des bases
d’argent. Il n’y a plus d’airain car la
question du péché a été réglée.
Les quatre piliers
(comme les quatre couleurs du voile) nous parlent aussi des quatre évangiles, déployant devant l’adorateur
à l’autel d’or les quatre aspects de la personne de Christ : « C’est
pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin
avec les forts, parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été
compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de plusieurs, et
qu’il a intercédé pour les transgresseurs. »
(Ésaïe 53 v.12).